Comprendre le dépistage des ITSS: quand, quoi, comment

dépistage des itss

En tant que professionnel de santé spécialisé en santé sexuelle, je ne saurais trop insister sur l’importance du dépistage des ITSS. Si vous avez un nouveau partenaire, si un préservatif a glissé, si vous remarquez des brûlures, des écoulements ou des lésions, ou si vous souhaitez simplement avoir l’esprit tranquille, le dépistage est un moyen sûr d’obtenir des réponses claires. Je comprends qu’un résultat positif puisse être effrayant. Ce l’est pour plusieurs personnes. La bonne nouvelle, c’est que la plupart des infections sont traitables et que, lorsqu’elles sont détectées à un stade précoce, leur prise en charge est généralement simple. Même si vous êtes inquiets, ne vous empêchez surtout pas de demander de l’aide.

Dans cet article, je vous explique ce que sont les ITSS et leurs principaux symptômes. J’aborde aussi quand le dépistage est nécessaire et ce qu’il implique en matière de tests, de consultations et de suivi.

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Points clés à retenir

  • De nombreuses ITSS ne présentent aucun symptôme. Le dépistage, même lorsque vous vous sentez bien, permet donc de prévenir les complications et de protéger vos partenaires.
  • Il est recommandé de se faire dépister après certaines situations spécifiques (nouveau partenaire, rupture du préservatif, symptômes, partenaire séropositif), ainsi que régulièrement si vous êtes à risque.
  • Les tests d’urine, de sang et nasopharyngés sont rapides, confidentiels et sélectionnés en fonction de votre historique médical et de vos symptômes.
  • Le moment choisi est important en cas d’exposition récente. Il est important de réaliser un test de référence et un test de confirmation après la fenêtre sérologique.
  • La plupart des infections peuvent être traitées. Les soins comprennent le traitement, la notification du partenaire si désiré, la vaccination, le cas échéant, et des outils de prévention, tels que la PrEP.

Que sont les ITSS?

L’acronyme ITSS signifie « infections transmises sexuellement et par le sang » et désigne les infections qui peuvent être transmises par contact sexuel (oral, vaginal, anal) ou par le sang. On entend encore parler de « MTS » ou « ITS » dans le langage courant, mais « ITSS » est tout simplement plus large et plus précis.

Voici quelques exemples courants:

  • Chlamydia et gonorrhée
  • VIH
  • Syphilis
  • Hépatite B et C
  • HPV (papillomavirus humain)
  • Herpès (HSV-1/HSV-2)

Certaines infections présentent des symptômes évidents (voir les symptômes courants ci-dessous), alors que d’autres n’en provoquent pas. C’est pourquoi une personne peut se sentir bien et être néanmoins déclarée positive. Le dépistage permet de confirmer la présence d’une infection, d’identifier laquelle et d’éviter des problèmes à long terme, tels que des douleurs pelviennes, des troubles de la fertilité ou la transmission à des partenaires.

En savoir plus sur nos services de dépistage des ITSS.

Quand devriez-vous vous faire tester?

Savoir quand se faire dépister vous permet d’agir rapidement et en toute confiance. Les situations ci-dessous sont des raisons courantes de se faire dépister. Cependant, n’oubliez pas que le dépistage soutient la prévention, mais ne la remplace pas; adopter des habitudes responsables et sûres aide à prévenir la transmission, à protéger vos partenaires et à réduire votre risque global.

Le dépistage comme mesure préventive

Un dépistage préventif des ITSS est recommandé si l’une des situations suivantes s’applique:

  • Vous avez un nouveau partenaire sexuel.
  • Vous ou votre ou vos partenaires avez fréquemment de nouveaux partenaires — envisagez un dépistage régulier tous les 3 à 6 mois.
  • Vous êtes dans une relation stable et souhaitez arrêter d’utiliser des préservatifs ou des feuilles de latex.
  • Vous êtes enceinte ou envisagez une grossesse.

Le dépistage pour des groupes déterminés de personnes

Certains groupes sont davantage exposés aux ITSS. Si vous vous reconnaissez dans l’une des situations suivantes, consultez un professionnel de santé pour un dépistage:

  • Vous avez moins de 25 ans et êtes sexuellement actif.
  • Vous êtes un homme ayant des rapports sexuels avec des hommes.
  • Vous êtes travailleur du sexe (ou client).
  • Vous vous injectez ou inhalez des drogues.
  • Vous êtes actuellement incarcéré ou l’avez été par le passé.
  • Vous venez d’une région ou d’un pays où les ITSS sont très répandues.

Le dépistage, si vous pensez avoir été exposé

Il est essentiel de procéder à un dépistage après une exposition potentielle. Effectuez un test si l’un des cas suivants s’est produit (même une seule fois):

  • Vous avez eu des rapports sexuels sans préservatif, ou le préservatif s’est déchiré ou a glissé.
  • Vous avez appris qu’un partenaire ou un ex-partenaire a ou a récemment eu une ITSS.
  • Vous avez appris que votre ou vos partenaires ont eu des rapports sexuels avec d’autres personnes.
  • Vous présentez des symptômes susceptibles d’être ceux d’une ITSS (voir les symptômes ci-dessous).
  • Vous avez été en contact avec du sang ou des fluides corporels potentiellement infectieux (sperme, sécrétions vaginales).
  • Vous avez partagé du matériel destiné à préparer, injecter ou inhaler des drogues.
  • Vous vous êtes fait tatouer ou percer avec du matériel potentiellement non stérile.

Si quelque chose s’est produit très récemment, le moment choisi est important, car les tests ne deviennent positifs qu’après une courte période. Un test effectué maintenant peut servir de base de référence, et un test de suivi peut être recommandé à un intervalle approprié. Si vous pensez avoir été exposé au VIH et que cette exposition s’est produite au cours des 72 dernières heures, renseignez-vous auprès de nous sur la PEP contre le VIH.

Les symptômes des ITSS

Les symptômes des ITSS peuvent être évidents, subtils ou totalement absents. Voici ce qui incite généralement les personnes à consulter un médecin. Utilisez ces informations à titre indicatif et non à des fins diagnostiques, car différentes infections peuvent présenter des symptômes similaires, et une même infection peut se manifester différemment d’une personne à l’autre.

Changements génitaux ou urinaires

  • Brûlure ou douleur lorsque vous urinez
  • Nouvelles pertes vaginales, péniennes ou rectales (fluides, épaisses, claires, jaunes/vertes ou malodorantes)
  • Démangeaisons, irritations ou gonflements génitaux
  • Douleurs pendant les rapports sexuels; douleurs pelviennes ou abdominales basses
  • Douleurs ou gonflements testiculaires
  • Saignements vaginaux inattendus (entre les règles ou après un rapport sexuel)

Plaies, bosses ou éruptions cutanées

  • Lésions douloureuses ou indolores, cloques ou ulcères sur les organes génitaux, l’anus ou la peau avoisinante
  • Verrues ou petites bosses ressemblant à des choux-fleurs
  • Éruptions cutanées inexpliquées, y compris sur les paumes des mains ou la plante des pieds

Symptômes au niveau de la gorge ou du rectum (souvent après des rapports sexuels oraux ou anaux)

  • Mal de gorge sans rhume, glandes enflées
  • Douleur rectale, écoulement, saignement ou sensation d’avoir besoin d’aller à la selle même lorsque le côlon est vide

Indices provenant de l’ensemble du corps

  • Fièvre, fatigue, sueurs nocturnes, ganglions lymphatiques enflés
  • Jaunissement de la peau/des yeux, urine foncée ou selles pâles (hépatite possible)
  • Nouvelles douleurs articulaires ou irritation oculaire

Signes urgents — consultez rapidement un médecin

  • Douleurs pelviennes ou testiculaires intenses
  • Fièvre élevée accompagnée de douleurs pelviennes ou d’écoulements
  • Infection cutanée qui s’étend, plaies qui s’aggravent rapidement ou saignements rectaux importants
  • Symptômes pendant la grossesse

Si l’un de ces symptômes vous semble familier, évitez tout contact sexuel jusqu’à ce que vous ayez subi un test de dépistage et reçu le traitement nécessaire. Et n’oubliez pas: de nombreuses infections ne provoquent aucun symptôme, c’est pourquoi il est important de se faire dépister régulièrement, même si vous vous sentez bien.

À quoi s’attendre lors du rendez-vous

Une consultation pour le dépistage des ITSS est très simple. Vous répondrez à quelques questions sur votre santé, vos partenaires, la protection utilisée et vos symptômes éventuels, afin que les tests appropriés soient choisis. Les soins sont confidentiels et sans jugement, et vous pouvez nous poser des questions ou refuser tout ce qui vous rend inconfortable. La plupart de nos rendez-vous sont rapides et vous pouvez faire une pause à tout moment.

Les tests comprennent généralement un échantillon d’urine et une petite prise de sang; des prélèvements dans la gorge, le vagin, le rectum ou l’urètre peuvent être ajoutés si nécessaire, souvent sous forme d’auto-prélèvements. Un bref examen n’est effectué que si des changements visibles nécessitent un examen plus approfondi. Avant votre départ, nous vous expliquerons comment et quand les résultats seront disponibles (souvent en quelques jours) et à quoi ressemblera le suivi, y compris quand vous pourrez reprendre une activité sexuelle sans risque.

Les différents types de tests de dépistage des ITSS

Tests urinaires (TAAN): souvent le premier choix pour la chlamydia et la gonorrhée. Vous fournissez un échantillon d’urine; aucun examen n’est nécessaire. Les résultats sont généralement disponibles en quelques jours.

Tests sanguins: utilisés pour dépister le VIH, la syphilis et les hépatites B et C. Un petit échantillon est prélevé sur votre bras (ou parfois au bout du doigt). Certains résultats sont disponibles rapidement, d’autres peuvent prendre un peu plus de temps ou nécessiter des tests de confirmation.

Prélèvements à l’aide d’un écouvillon: prélevés dans la gorge, le vagin, le rectum ou l’urètre afin de rechercher des infections à ces endroits (notamment la chlamydia, la gonorrhée et parfois l’herpès). En cas de lésion visible, un prélèvement à l’aide d’un écouvillon permet de confirmer la présence d’herpès.

Bref examen physique (lorsque cela est indiqué): si vous présentez des symptômes visibles, tels que des lésions, des éruptions cutanées, des écoulements, des douleurs pelviennes ou testiculaires, un examen rapide peut permettre de déterminer les tests ou les traitements appropriés.

Comment se préparer à votre test

Une préparation préalable facilite le dépistage des ITSS et rend les résultats plus fiables. Vous n’avez pas besoin d’être à jeun, sauf si on vous l’a demandé.

  • Essayez de ne pas uriner pendant 1 à 2 heures avant votre rendez-vous pour faciliter le test d’urine.
  • Évitez les douches vaginales, les crèmes vaginales, les lavements rectaux ou les pommades génitales le jour de votre visite, car ils peuvent affecter les résultats du prélèvement.
  • Si un prélèvement dans la gorge est prévu, évitez de manger, de boire, de fumer ou de mâcher de la gomme pendant les 30 minutes qui précèdent.
  • Ne commencez pas de traitement antibiotique pour une éventuelle ITSS sans prescription médicale, car cela pourrait fausser les résultats.
  • N’oubliez pas d’apporter votre carte d’assurance maladie ou une pièce d’identité, une liste de vos médicaments actuels, y compris la PrEP et la PEP, ainsi que vos résultats antérieurs si vous les avez en votre possession.
  • Si vous avez des lésions visibles, n’appliquez pas de crème juste avant la visite afin que l’échantillon puisse être prélevé correctement.
  • Les règles ne posent pas de problème. Venez à l’heure prévue, sauf indication contraire, et portez des vêtements faciles à enfiler et à retirer.

Si vous vous sentez anxieux ou si vous préférez bénéficier d’options supplémentaires en matière de confidentialité (comme les prélèvements à effectuer vous-même), n’hésitez pas à nous en faire part.

Que se passe-t-il après le test?

La plupart des résultats sont disponibles en quelques jours. Si le dépistage des ITSS a été effectué à la suite d’un événement récent, nous pouvons répéter certains tests ultérieurement afin de tenir compte de la fenêtre sérologique. Nous vous expliquerons comment les résultats seront communiqués (par téléphone, par message sécurisé ou lors d’une visite de suivi) et ce qu’il convient de faire en attendant, généralement d’éviter tout contact sexuel en présence de symptômes.

Si le résultat est positif, nous vous expliquerons ce que cela signifie. Nous débuterons le traitement dès que nécessaire et aborderons la question de la reprise de votre activité sexuelle en toute sécurité. Nous pouvons également vous aider à informer votre partenaire et à vous conseiller sur des mesures de prévention simples à adopter à l’avenir, telles que les méthodes de barrière, les tests de dépistage réguliers, les vaccinations (par exemple contre l’hépatite B ou le VPH) et la nécessité éventuelle d’une consultation PrEP.

Les mythes courants entourant les ITSS (et les réalités)

Mythe: si je ne présente aucun symptôme, je ne suis pas infecté.

Réalité: De nombreuses ITSS sont asymptomatiques. Le dépistage est le seul moyen fiable de le savoir.

Mythe: les tests de dépistage des ITSS sont douloureux ou embarrassants.

Réalité: la plupart des tests sont rapides et simples (urine, petit échantillon de sang ou prélèvement à faire soi-même). Le personnel effectue ces tests tous les jours.

Mythe: un test négatif me couvre pour toute l’année.

Réalité: les résultats reflètent un moment précis. Il peut être nécessaire de refaire un test après avoir eu de nouveaux partenaires ou avoir été récemment exposé.

Mythe: seules les personnes ayant plusieurs partenaires ont besoin d’un dépistage des ITSS.

Réalité: Les ITSS peuvent survenir dans n’importe quelle relation, y compris les nouvelles relations monogames, avant que les deux partenaires ne se fassent dépister.

Mythe: Je peux savoir qui est infecté rien qu’en le regardant.

Réalité: Ce n’est pas possible. De nombreuses infections ne présentent aucun signe visible.

Mythe: le préservatif rend inutile le dépistage des ITSS.

Réalité: les préservatifs réduisent les risques, mais ne couvrent pas tout (par exemple, les infections cutanées). Le dépistage reste utile.

Mythe: un résultat positif signifie que ma vie est en suspens.

Réalité: la plupart des infections peuvent être traitées, et les plans de soins visent à vous permettre de reprendre rapidement et en toute sécurité vos activités normales.

Votre santé, votre choix

Que ce soit parce que vous débutez une nouvelle relation, que vous êtes préoccupé ou que vous souhaitez vous faire dépister régulièrement, le dépistage des ITSS est un processus simple et confidentiel. De nos jours, la plupart des infections sont traitables, et le fait d’agir rapidement simplifie les choses pour vous et vos partenaires.

Si vous pensez avoir contracté une ITSS ou si vous souhaitez passer un dépistage préventif, vous pouvez prendre rendez-vous pour une consultation confidentielle à la Clinique Médicale Santé Plus. Nous répondrons à toutes vos questions concernant le bon moment pour passer un test de dépistage, les types de tests offerts, la prévention ou le suivi afin que vous puissiez entreprendre les démarches nécessaires en toute confiance et vous sentir respecté et non jugé. 

Située à Vaudreuil, notre clinique médicale privée accueille des clients de partout dans la région, y compris Saint-Lazare, Hudson et l’ouest de l’île de Montréal. Si vous n’avez pas de médecin, nous pouvons agir à titre de médecins de famille privés pour vous offrir des soins de santé sexuelle accessibles.

4 raisons de choisir la Clinique Médicale Santé+ comme fournisseur de soins de santé

4 raisons de choisir la Clinique Médicale Santé+ comme fournisseur de soins de santé

Attendez-vous depuis des années pour avoir un médecin de famille ? Avez-vous besoin d’un rendez-vous de suivi pour une condition chronique ou de soins rapides pour une urgence mineure ? Toutes ces raisons sont bonnes pour visiter une clinique médicale privée. Mais laquelle devriez-vous choisir ?

À la Clinique Médicale Santé+, notre mission est simple : fournir des soins rapides, accessibles et de haute qualité aux membres de notre communauté. Je souhaite vous expliquer pourquoi tant de personnes nous font confiance et pourquoi les cliniques privées sont devenues indispensables pour de nombreux Québécois de tous âges.

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Points clés à retenir

 
  • Le système de santé public québécois connaît d’importants retards, ce qui empêche de nombreux résidents d’avoir accès à un médecin de famille en temps opportun.
  • La Clinique Médicale Santé+ propose des rendez-vous rapides et des consultations personnalisées adaptées aux besoins de chaque patient.
  • La clinique fonctionne avec une tarification claire et à la carte, sans frais annuels ni coûts cachés.
  • Une attention particulière est accordée à la santé mentale, à la toxicomanie et à la santé sexuelle, des domaines souvent négligés dans le système public.

Les conséquences de ne pas avoir de médecin de famille au Québec


Partout au Québec, il est de plus en plus difficile pour les gens de consulter un médecin dans le système public, en particulier un médecin de famille. De nombreux patients m’ont dit qu’ils attendaient depuis des années qu’on leur attribue un médecin de famille. Dans mon cabinet, il n’est pas rare de voir des parents venir me consulter pour obtenir rapidement des soins pour leurs enfants ou de nouveaux arrivants qui ne savent pas vers qui se tourner en cas de problème de santé.

Selon Le Journal de Québec, au 11 juillet de cette année, 561 médecins généralistes au Québec avaient choisi de quitter le système public. Il y a un an, ce nombre était de 509 (et je ne parle même pas des spécialistes, comme les dermatologues et les gynécologues qui, eux aussi, quittent le bateau). Vous comprenez que ces départs augmentent encore plus les délais d’attente pour consulter un médecin de famille.

Il va sans dire que ceci a des répercussions sur la santé des patients qui attendent trop longtemps avant de se faire soigner pour des problèmes qui auraient pu être traités rapidement. Le résultat ? Le stress s’accumule, la santé mentale se détériore et les problèmes mineurs se transforment en problèmes complexes et urgents.

Ce n’est pas la faute des individus, c’est le résultat d’un système sous pression. C’est pourquoi à notre clinique médicale privée de Vaudreuil, nous essayons d’offrir une alternative accessible à un prix abordable.

Alors, pourquoi devriez-vous visiter la Clinique Médicale Santé+ ?

1. Accès rapide aux soins

Lorsque les patients viennent dans notre clinique, beaucoup sont surpris que nous puissions leur offrir un rendez-vous dans un ou deux jours. Lorsque vous avez des préoccupations concernant votre santé ou celle d’un proche, il est essentiel de pouvoir voir un médecin rapidement, et nous le comprenons.

À la Clinique Médicale Santé+, nous offrons :

  • Des rendez-vous le jour même ou le lendemain pour des préoccupations pressantes
  • Un accès rapide aux examens préventifs, comme les examens médicaux périodiques

Vous ne devriez pas avoir à attendre pour prendre soin de votre santé. Nous sommes là quand vous avez besoin de nous.

2. Consultations personnalisées

Dans une clinique publique typique, les patients sont souvent limités à une consultation de 10-15 minutes. S’ils sont orientés par le GAP du Québec (Guichet d’accès à la première ligne), ils ne sont autorisés à aborder qu’un seul problème de santé par visite. Mais soyons honnêtes. Chaque individu est unique, tout comme chaque condition médicale l’est. Alors qu’une jeune patiente traitée pour une infection urinaire peut ne nécessiter qu’une brève consultation, un patient diabétique âgé peut avoir besoin d’une consultation plus longue.

La médecine consiste à écouter, comprendre et obtenir une vue d’ensemble, et nous sommes justement là pour offrir ça. À notre clinique, nous prenons le temps de nous informer de votre parcours de santé, de vos préoccupations et de ce qui compte le plus pour vous. Chaque plan de soins est construit autour de la médecine factuelle et adapté à vos besoins individuels. C’est ainsi que la confiance se construit et que de meilleurs résultats se produisent.

3. Tarification transparente, à la carte

Beaucoup de gens croient à tort que, pour recevoir des soins dans une clinique privée, ils doivent acheter un abonnement annuel. Bien que ce soit le cas dans de nombreuses cliniques privées, ce n’est pas le cas dans la nôtre.

Nos services sont offerts à la carte pour répondre à vos besoins immédiats. Pas de frais cachés, pas d’abonnements annuels, pas de surprises. Juste une structure de tarification simple et transparente où vous ne payez que pour ce dont vous avez besoin.

Que vous veniez pour une consultation, un dépistage d’ITSS ou une procédure mineure, nous vous expliquons les coûts à l’avance. Notre objectif est de rendre les soins de haute qualité plus accessibles, et non moins.

4. Spécialistes en santé sexuelle et mentale

C’est un domaine de la médecine qui me tient particulièrement à cœur. En tant que médecin en soins de santé privés, je crois que la santé mentale, la santé sexuelle et les problèmes de dépendance sont des conditions qui doivent être abordées et traitées rapidement et avec empathie. Ce sont des sujets complexes et sensibles qui méritent un espace sûr où les patients se sentent écoutés et soutenus.

Nos services incluent :

Trop souvent, ces domaines sont négligés ou traités de façon précipitée. À la Clinique Médicale Santé+, nous les abordons avec attention, respect et temps.

Votre santé, votre choix


Donc, voilà : mes quatre raisons pour lesquelles je crois que nous pouvons faire une différence significative dans votre expérience de soins de santé.

J’ai fondé la Clinique Médicale Santé+ pour pratiquer la médecine différemment. Si vous cherchez des soins attentifs, respectueux et personnalisés de la part de médecins qui prennent le temps de vous écouter avant de recommander un traitement, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation.

Mon équipe et moi sommes là pour prendre soin de vous quand vous en avez le plus besoin, quelle que soit votre condition.

Souhaitez-vous en savoir plus sur les défis auxquels est confronté le système de santé publique du Québec en ce qui concerne les médecins de famille ? Voici quelques articles qui pourraient vous intéresser.

Comprendre le médicament PrEP: un guide pour les patients au Québec

prep medication guide

Si vous lisez ceci, c’est peut-être parce que vous voulez en savoir plus sur la PrEP, parce que vous en avez entendu parler par quelqu’un en qui vous avez confiance ou simplement parce que vous explorez discrètement vos options pour rester en sécurité et en bonne santé. Dans tous les cas, je suis content que vous soyez ici.

À la Clinique Médicale Santé +, nous aidons fréquemment les patients à mieux comprendre ce qu’est la PrEP (aussi connue sous l’acronyme PPrE en français) et les soutenons dans leurs décisions concernant la prise de ce médicament. En tant que médecin ayant travaillé dans la prévention du VIH pendant de nombreuses années, je prends quelques minutes pour vous expliquer ce qu’est la PrEP, comment fonctionne-t-elle, et comment pouvez-vous y accéder en toute sécurité et en toute confiance ici au Québec.

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Points clés à retenir


  • La PrEP est une méthode hautement efficace pour prévenir le VIH lorsqu’elle est prise telle que prescrite, offrant jusqu’à 99 % de protection par contact sexuel et une forte protection pour les personnes s’injectant des drogues.
  • Au Québec, la PrEP est disponible sous forme de comprimés quotidiens, comme Truvada® ou Descovy®, ou sous forme d’injections à longue durée d’action comme Apretude®, avec des options adaptées à votre mode de vie et à vos préférences.
  • La PrEP est pour toute personne à risque de VIH, pas seulement pour les homosexuels. Elle est également recommandée pour les individus hétérosexuels, les personnes trans et celles qui peuvent ne pas connaître le statut VIH de leur partenaire.

Qu’est-ce que la PrEP?

PrEP signifie prophylaxie préexposition. Le mot « prophylaxie » signifie prévenir ou contrôler la propagation d’une infection ou d’une maladie. La PrEP (ou PPrE) est un médicament que vous prenez avant et après une exposition potentielle au VIH pour réduire vos chances de contracter l’infection.

La PrEP est l’une des nombreuses méthodes utilisées par les personnes séronégatives pour aider à prévenir la transmission du VIH. Il est important de comprendre qu’il s’agit d’un outil de prévention, et non d’un remède. Voyez la PrEP comme une ceinture de sécurité. Cela ne signifie pas que vous aurez un accident, mais c’est une manière intelligente de vous protéger au cas où.

Pour accéder à la PrEP, vous aurez besoin d’une ordonnance valide d’un médecin. Ce professionnel de la santé, probablement votre médecin de famille, surveillera les éventuels effets secondaires du médicament et vous fournira un soutien continu. Lors de votre visite régulière, vous serez également testé pour le VIH et dépisté pour les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).

Sous quelles formes le médicament PrEP est-il disponible?

La PrEP est disponible au Québec sous deux formes: comprimés et injectables.

Comprimés

  • TruvadaMD, ou sa version générique, qui combine deux ingrédients: le ténofovir disoproxil (TDF) et l’emtricitabine (FTC), qui sont des médicaments antirétroviraux.
  • DescovyMD, une autre option de comprimé approuvée pour certaines personnes (mais pas pour les personnes ayant des relations sexuelles vaginales), contient deux médicaments antirétroviraux: l’emtricitabine et le ténofovir alafénamide.
  • ApretudeMD, une marque de cabotégravir, est également un autre type de comprimé utilisé dans le cadre des stratégies de prévention du VIH.

Injectable

  • ApretudeMD est également offert sous forme d’injection administrée une fois tous les deux mois pour fournir une prévention continue du VIH pour ceux qui préfèrent une option non quotidienne.

Les comprimés et l’Apretude injectable sont efficaces pour prévenir le VIH, mais ils fonctionnent différemment, et une option peut être plus appropriée en fonction de vos besoins, de vos antécédents de santé et de votre mode de vie. J’y reviendrai dans un instant.

 

Quelle est la différence entre la PrEP et la PEP?

Certains d’entre vous sont peut-être familiers avec la PEP (prophylaxie post-exposition) et peuvent se demander si la PEP et le médicament PrEP sont équivalents. Bien que les deux médicaments aident à lutter contre les infections potentielles par le VIH, ils sont utilisés dans des circonstances différentes:

  • La PrEP est prise avant, pendant et après des situations présentant un risque élevé d’exposition au VIH.
  • La PEP (prophylaxie post-exposition) est un traitement d’urgence pris après une exposition potentielle, par exemple si vous avez eu des relations sexuelles non protégées ou si un préservatif s’est rompu.

Composée de trois médicaments, la PEP doit être commencée dans les 72 heures suivant l’exposition et prise sur une période de 28 jours consécutifs. Pendant ce temps, la PrEP est utilisée de manière continue (ou intermittente, dans certains cas) pour rester protégé à l’avance.

Comment la PrEP prévient-elle le VIH?<


La PrEP utilise une combinaison de deux médicaments antirétroviraux qui travaillent ensemble pour bloquer la multiplication du VIH dans votre corps, empêchant le virus de provoquer une infection après l’exposition. Elle s’accumule dans votre circulation sanguine et vos tissus (comme votre rectum ou votre vagin) et agit comme un bouclier. Si le VIH entre dans votre corps, la PrEP interfère avec la capacité du virus à se répliquer. Pas de réplication, pas d’infection.

Elle ne tue pas le virus, mais elle l’empêche de s’installer dans votre système. Et parce que le VIH doit s’installer pour provoquer une infection, la PrEP donne à votre corps une longueur d’avance pour rester séronégatif.

La PrEP est-elle efficace?

Lorsqu’elle est prise comme prescrit, la PrEP réduit le risque de contracter le VIH par contact sexuel d’environ 99 %. Pour les personnes qui s’injectent des drogues, elle réduit le risque de transmission du VIH d’au moins 74 %, certaines études suggérant une protection encore plus grande lorsque l’adhésion est constante.

Bien que la PrEP soit très efficace pour prévenir le VIH, elle n’offre pas de protection contre d’autres infections transmissibles sexuellement (ITS), comme la chlamydia, la gonorrhée ou la syphilis, ni ne prévient les infections telles que l’hépatite A, B ou C. 

Pour rester pleinement protégé, il est important de combiner la PrEP avec d’autres méthodes de prévention. L’utilisation de préservatifs pendant l’activité sexuelle réduit le risque de la plupart des IST, et si vous utilisez des drogues injectables, toujours utiliser du matériel neuf et stérile aide à prévenir la transmission des infections sanguines. La PrEP n’est qu’un outil dans une stratégie de santé sexuelle et globale plus large.

Comment la PrEP est-elle prise?

Comme cela a été mentionné précédemment, le médicament PrEP est disponible sous forme de comprimés et d’injections, avec une ordonnance d’un médecin. Voici comment chaque méthode fonctionne:

Comprimé quotidien

La plupart des gens utilisent la PrEP sous forme de comprimé une fois par jour. C’est simple, c’est constant, et c’est approuvé pour tous les genres et tous les types d’activité sexuelle. C’est également la méthode de référence pour les personnes qui s’injectent des drogues.z

La PrEP ne fournit pas une protection immédiate; il faut du temps pour qu’elle s’accumule dans votre système. Pour les relations sexuelles anales, elle atteint une efficacité maximale après 7 jours consécutifs d’utilisation quotidienne. Pour les relations sexuelles vaginales ou la protection contre le VIH par l’utilisation de drogues injectables, vous devrez la prendre de manière constante pendant au moins 21 jours avant d’être pleinement protégé.

Dosage à la demande (intermittent)

Également appelée la méthode 2-1-1, la prophylaxie préexposition (PrEP) à la demande est une option alternative pour les hommes (gais, bisexuels, hétérosexuels) qui ont des relations sexuelles avec des hommes, des femmes trans et des hommes cis hétérosexuels. 

Généralement, cela implique:

  • Prendre 2 comprimés entre 2 et 24 heures avant les relations sexuelles
  • Prendre 1 comprimé 24 heures après la première dose
  • Prendre 1 comprimé 48 heures après la première dose

Cette méthode n’est pas recommandée pour les personnes qui ont des relations sexuelles vaginales ou qui utilisent des drogues injectables.

PrEP injectable

Apretude® est administré tous les deux mois. Il est particulièrement utile pour les personnes qui trouvent difficile de maintenir la prise quotidienne de comprimés ou qui préfèrent des routines médicales moins fréquentes. En tant que médicament PrEP injectable, Apretude a été récemment approuvé par la RAMQ comme médicament couvert.

Qui devrait envisager de prendre la PrEP?

Si vous pensez avoir besoin de la PrEP, il vaut probablement la peine d’en parler. De manière générale, les médicaments PrEP sont destinés aux personnes séronégatives qui participent à des activités impliquant un risque accru d’exposition au VIH par des relations sexuelles ou des injections de drogues.

Pour être un peu plus précis, vous pourriez bénéficier de la PrEP si:

  • Vous avez un partenaire sexuel qui est séropositif
  • Vous avez parfois des relations sexuelles sans préservatif avec un ou des partenaires dont vous ne connaissez pas le statut VIH
  • Vous avez eu une ITS au cours des 6 derniers mois
  • Vous utilisez des drogues injectables ou partagez des aiguilles
  • Vous êtes un homme qui a des relations sexuelles avec des hommes, ou une personne trans avec des facteurs de risque de VIH
  • Vous travaillez dans l’industrie du sexe
  • Vous êtes dans une nouvelle relation et vous n’êtes pas certain du statut VIH de votre partenaire

Si vous n’êtes pas sûr, votre médecin utilisera un questionnaire confidentiel pour vous aider à évaluer votre niveau de risque. Cela se fait sans jugement. Vous n’avez pas à justifier vos choix auprès de nous.

Y a-t-il des effets secondaires à la PrEP?

La plupart des gens tolèrent bien la PrEP, mais comme tout médicament, elle peut provoquer des effets secondaires. Ceux-ci surviennent généralement au cours des premières semaines et peuvent inclure:
  • Maux de tête
  • Étourdissements
  • Nausées
  • Vomissements
  • Maux d’estomac
  • Fatigue
  • Diarrhée
Très rarement, la PrEP peut affecter votre fonction rénale ou votre densité osseuse. C’est pourquoi, en tant que médecins PrEP, nous surveillons régulièrement ces aspects par des tests sanguins. Si vous ne vous sentez jamais bien ou si vous n’êtes pas sûr de la façon dont votre corps réagit, nous sommes là pour vous écouter, vous soutenir et apporter les changements nécessaires pour que vous vous sentiez en sécurité et épaulé.Pour ceux qui ne tolèrent pas le TDF (dans TruvadaMD), DescovyMD peut être une meilleure option. Il tend à avoir moins d’effets sur les reins et les os, mais la couverture est plus limitée.

Combien coûte la PrEP au Québec?

Les médicaments PrEP TruvadaMD (et certains génériques) et ApretudeMD sont tous deux couverts par la RAMQ ainsi que par les régimes d’assurance collective. Vous devrez payer votre franchise habituelle et les frais de coassurance pour accéder à ce médicament.DescovyMD, en revanche, n’est pas couvert par la RAMQ. Cependant, certains régimes privés d’assurance médicaments offerts par le biais de votre employeur peuvent couvrir certaines de vos dépenses.Dans certaines situations, la PrEP peut être offerte gratuitement. Par exemple, pour des personnes sous un certain seuil de revenu ou par l’intermédiaire de programmes communautaires.

Comment obtenir la PrEP à la Clinique Médicale Santé +?

À la Clinique Médicale Santé +, commencer la PrEP est simple:

  1. Rendez-vous initial: Nous passons en revue vos antécédents médicaux, parlons de votre mode de vie et répondons à toutes vos questions. Soyez assuré, toutes les informations que vous fournissez resteront confidentielles.
  2. Bilan de santé: Nous effectuons des tests de laboratoire pour le VIH, la fonction rénale, l’hépatite B et les IST. Ces tests sont essentiels pour s’assurer que la PrEP est sûre et appropriée pour vous.
  3. Prescription et éducation : Nous préparons votre ordonnance et vous expliquons comment et quand la prendre. Nous aborderons également les effets secondaires possibles et ce à quoi vous attendre au cours des premières semaines.
  4. Suivis: Tous les 3 mois, nous vérifions votre statut VIH et votre santé globale. Nous le faisons de manière respectueuse, rapide et efficace.

Vous n’avez pas besoin d’un médecin de famille. Vous n’avez pas besoin d’une référence. Contactez-nous directement.

Donnez-vous les moyens d’agir avec la PrEP

La PrEP est un moyen sûr, hautement efficace et accessible de prendre le contrôle de votre santé. Qu’il s’agisse de comprimés quotidiens, d’utilisation à la demande ou d’injections à longue durée d’action, il existe des options pour répondre à plusieurs modes de vie et besoins. 

Nous avons vu comment fonctionne la PrEP, à qui elle est destinée, les différentes formes sous lesquelles elle se présente, comment y accéder et à quoi s’attendre tout au long du processus. En résumé, si vous êtes à risque de VIH, il existe un moyen proactif et qui fonctionne de vous protéger.

À la Clinique Médicale Santé +, nous vous accueillons dans un environnement respectueux et sans jugement pour parler de la PrEP. Notre équipe s’engage à rendre chaque étape du processus simple, claire et adaptée à vos besoins. Que vous soyez prêt à commencer la PrEP, que vous ayez plus de questions ou que vous souhaitiez simplement discuter de vos options, nous sommes là pour vous accompagner.

En plus de la prévention du VIH, nous offrons également le dépistage des ITSS, des examens médicaux périodiques et des consultations d’urgence mineures.

Contactez-nous pour prendre votre rendez-vous confidentiel.

Ressources additionnelles sur la PrEP:

  1. https://www.catie.ca/fr/prevention-methodes-de-prevention/prophylaxie-preexposition-contre-le-vih-prep
  2. https://maprep.org/
  3. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/vih-fiche-information-prevention-biomedicale-ppre-ppe.html
  4. https://hivinfo.nih.gov/understanding-hiv/fact-sheets/pre-exposure-prophylaxis-prep

Pourquoi votre corps mérite un examen médical périodique après 40 ans

examen médical périodique apres 40 ans
En tant que médecin de famille, je souhaite vous parler de quelque chose qui pourrait faire une réelle différence dans votre vie – votre examen médical périodique. Selon votre âge et vos facteurs de risques, il peut être utile de consulter régulièrement votre médecin de famille après 40 ans afin d’être évalué pour des problèmes de santé comme le diabète, l’hypertension, le cholestérol, etc. Les bilans réguliers sont l’un des outils les plus puissants dont nous disposons en tant que professionnels de la santé pour protéger votre santé et détecter les problèmes potentiels de façon précoce. Voici en gros ce que vous devez savoir sur les examens médicaux périodiques.

Liens rapides

Détecter les problèmes tôt

Considérez votre examen médical périodique comme le système d’alerte précoce de votre corps. Lorsque c’est justifié, les examens nous aident à repérer les problèmes de santé avant qu’ils ne deviennent des problèmes majeurs, souvent avant même que vous ne remarquiez des symptômes. Quand nous détectons les problèmes de santé tôt, nous avons beaucoup plus de chances de les traiter avec succès.

Les bilans de santé périodiques sont utiles pour identifier toute une gamme de conditions à leurs premiers stades. Voici quelques exemples de ce que nous recherchons :

  • Le diabète ou le prédiabète : Les analyses de sang de routine peuvent révéler des taux élevés de sucre dans le sang avant l’apparition des symptômes.
  • Le cholestérol élevé : Le dépistage peut identifier un taux élevé de cholestérol LDL (mauvais), un facteur de risque pour les maladies cardiaques.
  • L’hypertension : Souvent appelée le « tueur silencieux », l’hypertension artérielle peut être facilement identifiée lors d’un bilan de santé périodique.
  • Divers cancers : Des dépistages réguliers peuvent détecter les signes précoces de cancers tels que le cancer du sein, du côlon, de la prostate, du col utérin et autres.

Lorsque nous découvrons ces problèmes tôt, nous pouvons travailler ensemble pour les empêcher de devenir des problèmes graves et développer un plan de gestion efficace qui vous convient.

Mais ce n’est qu’un aperçu. Examinons de plus près les avantages d’un bilan de santé régulier. 

Premier rendez-vous et examen de santé de base

Lors de votre visite pour un examen de santé de routine, votre médecin effectue un examen physique ciblé pour évaluer votre état de santé en plus de prendre votre tension artérielle. 

Au cours de cette rencontre, il en profite également pour discuter avec vous de vos antécédents familiaux en matière de santé afin d’identifier certains facteurs de risques. Ces informations sont extrêmement précieuses et peuvent jouer un rôle dans la détermination de la nécessité d’effectuer certains tests de suivi.

Par exemple, si l’un de vos parents a reçu un diagnostic de cancer colorectal à ou après 60 ans, que vous avez plus de 40 ans et n’avez jamais passé de test dépistage au cours des 2 dernières années, votre médecin vous parlera de la possibilité de passer un examen de dépistage à titre préventif.

Votre rendez-vous de bilan de santé est également une excellente occasion de discuter des changements que vous avez remarqués dans votre corps ou des problèmes de santé spécifiques qui vous préoccupent. En tant que médecin, je vous encourage fortement à poser des questions sur tout changement physique ou symptôme que vous ressentez ou avez ressenti. 

Votre santé mentale est également très importante pour nous. N’hésitez pas à discuter de toute préoccupation que vous pourriez avoir concernant celle-ci. Être ouvert et honnête pendant votre examen physique nous aide à fournir de meilleurs soins et des recommandations de santé plus précises. 

Suivre l’évolution de son état de santé

Comme nous l’avons vu précédemment, un examen médical périodique auprès de votre médecin de famille est un moyen efficace de rester au fait de votre état de santé et peut contribuer à prévenir certaines maladies. Il permet de s’assurer que l’on est à jour dans ses dépistages et que l’on prend en charge, dès le départ, les affections susceptibles d’affecter la santé.

Les types de tests de dépistage effectués varient généralement en fonction de l’âge, du sexe, des facteurs de risque et du mode de vie. Votre médecin vous recommandera les tests appropriés en fonction de ces facteurs.

Passons en revue les examens de dépistage les plus courants pour les personnes de plus de 40 ans et le moment où vous pourriez en avoir besoin. Ces informations sont basées sur la dernière fiche de prévention clinique publiée par le  Collège des médecins du Québec. 

Dépistage des maladies liées au métabolisme

Dépistage du diabète de type 2

Si vous présentez des facteurs de risque élevé, il est important de surveiller votre glycémie (taux de sucre dans le sang). Le diabète de type 2 est une maladie chronique qui se développe souvent progressivement sans symptômes apparents. Un dépistage régulier permet de détecter la maladie tôt et d’agir rapidement pour éviter des complications graves telles que les maladies cardiaques, les lésions rénales et les problèmes de vue.

Voici la fréquence recommandée pour le dépistage du diabète de type 2 :

  • Aux 3 à 5 ans pour les personnes à risques élevés
  • Chaque année pour les personnes à très haut risque

Une saine alimentation et de l’activité physique régulière peuvent aider à maintenir un poids santé et potentiellement réduire le risque de développer un diabète de type 2. 

Dépistage de l’hypertension

La tension artérielle est la pression exercée par les contractions du cœur sur les parois des artères lors de la circulation du sang dans l’organisme. Un contrôle régulier de la tension artérielle est essentiel, car l’hypertension (tension artérielle anormalement élevée) ne présente généralement aucun symptôme. Et si elle n’est pas contrôlée, elle peut entraîner des complications graves, voire mortelles – d’où son surnom de tueur silencieux.

Si des valeurs anormales de tension artérielle sont détectées lors de votre examen médical périodique, votre médecin de famille pourrait suggérer:

  • La prise de mesures régulières de la tension artérielle à domicile
  • Des analyses de sang et d’urine
  • Un ECG (électrocardiogramme)
  • Des rendez-vous de suivi supplémentaires

La prévention et la prise en charge sont possibles grâce à plusieurs modifications du mode de vie comme par exemple le maintien d’un poids santé, l’adoption d’un régime alimentaire équilibré, la pratique d’une activité physique régulière, le gestion du stress et l’abandon du tabagisme. 

Dépistage de la dyslipidémie (cholestérol et des triglycérides)

La dyslipidémie est une condition dans laquelle le niveau de lipides (gras) dans le sang est trop élevé ou trop bas. Ces lipides se divisent en trois catégories:  cholestérol LDL (mauvais cholestérol), cholestérol HDL (bon cholestérol) et les triglycérides.

Les formes les plus courantes de dyslipidémie sont les suivantes:

  • Un taux élevé de lipoprotéines de faible densité (LDL), ou mauvais cholestérol
  • Un faible taux de lipoprotéines de haute densité (HDL), ou bon cholestérol
  • Un taux élevé de triglycérides
  • Des taux élevés de LDL et de triglycérides communément appelé hypercholestérolémie

Cette condition peut entraîner diverses maladies cardiovasculaires, dont certaines peuvent être graves, voire mortelles. Le risque devient particulièrement préoccupant lorsqu’il est associé à d’autres facteurs tels que le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, le surpoids, un mode de vie sédentaire, un âge avancé ou des antécédents familiaux de maladies cardiaques précoces.

Pour les adultes âgés de 40 à 75 ans qui ne présentent aucune pathologie spécifique connue, votre médecin recommandera généralement un bilan lipidique pour vérifier votre taux de cholestérol. 

Heureusement, l’excès de lipides sanguins peut être prévenu et contrôler en modifiant son mode de vie, notamment en adoptant un régime alimentaire sain et en pratiquant une activité physique régulière. 

Dépistage de l'anévrisme de l'aorte abdominale (AAA)

L’anévrisme de l’aorte abdominale est une condition qui survient lorsqu’une section de l’aorte – le principal vaisseau sanguin transportant le sang du cœur à l’abdomen – s’élargit ou se gonfle. S’il n’est pas détecté à temps, ce renflement peut s’agrandir avec le temps et éventuellement se rompre, entraînant des complications potentiellement mortelles.

Si vous êtes un homme âgé de 65 à 80 ans, votre médecin de famille recommandera un dépistage qui comprend une échographie rapide et indolore de votre abdomen. Les femmes sont généralement moins exposées au risque de développer un anévrisme de l’aorte abdominale, de sorte qu’un dépistage de routine ne fait généralement pas partie de leur programme de soins préventifs.

Cependant, la situation de chaque personne étant unique, votre médecin évaluera vos facteurs de risque individuels et vos antécédents familiaux afin de déterminer si ce dépistage est bénéfique pour vous. Il vous expliquera les avantages et inconvénients d’un tel dépistage afin de vous aider à prendre une décision éclairée. 

Dépistages du cancer

Selon un rapport de 2023 de la Société canadienne du cancer, de Statistique Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada, deux Canadiens sur cinq développeront un cancer au cours de leur vie. Les cancers du poumon, du sein, de la prostate et colorectal représentent à eux seuls 46 % de tous les cancers diagnostiqués au Canada. Ces résultats soulignent davantage l’importance du dépistage régulier.

Examinons les dépistages les plus courants et quand vous pourriez en avoir besoin. 

Dépistage du cancer colorectal

Le cancer du côlon et du rectum est un problème de santé grave, se classant comme la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes et la troisième chez les femmes. Ce qui rend ce cancer particulièrement difficile, c’est qu’il se développe lentement et souvent sans symptômes apparents, commençant généralement par des excroissances appelées polypes. 

Il existe deux principales méthodes de dépistage : le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi) et la coloscopie. 

Si vous avez entre 50 et 74 ans, votre médecin discutera des options de dépistage avec vous, en tenant compte de vos antécédents personnels et familiaux pour déterminer votre niveau de risque. La décision de participer au dépistage vous appartient ultimement, après avoir discuté des avantages et des risques avec votre professionnel de la santé. 

Dépistage du cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué au Canada et deuxième cause de décès par cancer chez les femmes après le cancer du poumon. C’est pourquoi le dépistage du cancer du sein mérite une attention particulière. 

Selon le gouvernement du Canada,
1 femme sur 8 recevra un diagnostic de cancer du sein
au cours de sa vie.

Le dépistage par mammographie est un outil efficace pour détecter le cancer du sein à un stade précoce, là où le traitement a le plus de chances de réussir. Après avoir discuté de vos antécédents familiaux et selon votre situation, votre médecin pourrait recommander une mammographie de dépistage.

Sachez toutefois que le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) offre des mammographies tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans. Ce programme est spécifiquement conçu pour les personnes qui n’ont pas de symptômes de maladie du sein et qui ne présentent pas de risque accru en raison de facteurs tels que des antécédents familiaux de cancer du sein, une radiothérapie antérieure ou des mutations génétiques. 

Dépistage du cancer du col utérin

Également connu sous le nom cancer du col de l’utérus, le cancer du col utérin est causé par certains types de virus du papillome humain (VPH) transmis principalement par contacts sexuels. Le dépistage régulier par le test du VPH ou le test de Papanicolaou (test Pap), effectué lors d’un examen gynécologique, peut détecter le cancer du col de l’utérus et les lésions précancéreuses à un stade précoce, permettant ainsi un traitement plus efficace. 

Votre médecin de famille recommandera le dépistage du cancer du col de l’utérus si vous êtes ou avez été sexuellement active dans le passé. Depuis 2022, le Québec a commencé la transition du test Pap traditionnel vers le test du VPH. Là où le test du VPH est disponible, le dépistage est offert aux personnes âgées de 25 à 65 ans tous les 5 ans. Dans les régions où le test du VPH n’est pas encore disponible, le test Pap demeure la norme, recommandé tous les 2 à 3 ans pour les personnes âgées de 21 à 65 ans qui sont ou ont été sexuellement actives. 

Dépistage du cancer de la prostate

Bien que le cancer de la prostate soit le troisième cancer le plus fréquent au Canada, il est important de noter que la plupart des cancers de la prostate évoluent lentement et que seul un faible pourcentage s’avère mortel. 

Le dépistage implique une analyse de sang qui mesure les niveaux d’antigène prostatique spécifique (APS). Cependant, ceci n’est pas une recommandation universelle. Bien que la discussion sur le dépistage soit particulièrement pertinente pour les hommes entre 55 et 69 ans, le dépistage systématique n’est pas automatiquement recommandé pour tous. Votre médecin vous aidera à évaluer les avantages et les inconvénients potentiels du test APS en fonction de vos facteurs de risque individuels et de vos préférences. 

Dépistage selon les habitudes de vie

Dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)

Les ITSS comprennent diverses infections qui peuvent être transmises par contact sexuel. Lors de votre examen médical périodique, votre médecin de famille discutera de vos facteurs de risque individuels et de vos antécédents en matière de santé sexuelle. Il est important d’être ouvert avec votre médecin – il peut vous fournir des recommandations de dépistage appropriées et vous aider à maintenir votre santé sexuelle. Sur la base de cette évaluation, votre médecin discutera des tests de dépistage des ITSS appropriés pour vous tout en assurant votre confidentialité tout au long du processus. 

La vaccination comme mesure préventive

En tant que médecins de famille, nous considérons la vaccination comme une autre composante importante des soins de santé préventifs, car elle vous protège contre diverses maladies. Les statistiques montrent que de nombreux adultes canadiens ne sont pas à jour dans leurs vaccinations. Lors de votre examen médical périodique, nous examinerons vos antécédents de vaccination et recommanderons les mises à jour nécessaires en fonction de votre âge et de vos facteurs de risque.

Voici quelques-uns des vaccins les plus courants pour les adultes de plus de 40 ans : 

  • Vaccin contre l’influenza (grippe) : Annuellement pour les adultes de 75 ans et plus et les personnes présentant certaines conditions médicales qui les exposent à un risque plus élevé de complications liées à la grippe
  • Vaccin contre le zona : Recommandé pour tous les adultes de 50 ans et plus – couvert par la RAMQ à partir de 75 ans 
  • Vaccin contre le pneumocoque : Pour les adultes de 65 ans et plus et les personnes présentant certaines conditions médicales qui augmentent leur risque
  • Vaccin contre le tétanos et la diphtérie (Td) : Une seule dose pour les adultes de plus de 50 ans   

Voilà! Vous savez maintenant tout sur l’examen médical périodique qui est bien plus qu’une simple visite de routine. Cet examen est une occasion pour nous de travailler ensemble pour vous maintenir en bonne santé pendant de nombreuses années. En restant proactif concernant votre santé grâce aux dépistages réguliers, aux vaccinations et aux soins préventifs, vous prenez des mesures essentielles pour vous protéger, vous et vos proches.

N’oubliez pas que de nombreuses conditions de santé graves sont plus faciles à traiter lorsqu’elles sont détectées tôt. N’attendez pas de vous sentir mal pour prendre rendez-vous.

À la Clinique Médicale Santé+, une clinique médicale privée à Vaudreuil, nous sommes là pour vous soutenir dans votre parcours de santé. Notre équipe de médecins de famille privés peut vous fournir des examens périodiques complets et vous aider à rester à jour avec tous les dépistages et vaccinations recommandés.

Contactez-nous dès aujourd’hui pour commencer à prendre en main votre santé et planifier votre examen de santé périodique

Comment traiter la dépendance aux médicaments sur ordonnance 

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Si vous lisez ceci, il est possible que vous ou l’un de vos proches soyez aux prises avec une dépendance aux médicaments sur ordonnance. Sachez que vous n’êtes pas seul dans cette situation. La dépendance est un problème complexe qui touche de nombreuses personnes au Canada, et il est important de comprendre que ce n’est pas un signe de faiblesse ou un échec personnel.

Selon des statistiques récentes, environ 11,8% des Canadiens déclarent utiliser des analgésiques opioïdes, les exposant ainsi à un risque sérieux de développer une dépendance. Et ce problème ne se limite pas aux opioïdes ; la dépendance peut également survenir avec d’autres médicaments prescrits, tels que les benzodiazépines, les stimulants et divers sédatifs. Comme vous voyez, vous n’êtes pas un cas isolé.

Dans et article, j’explique d’abord ce qu’est la dépendance aux médicaments sur ordonnance et quels sont les médicaments les plus susceptibles de la provoquer. Ensuite, j’aborde les options de traitements possibles. Mon but est de vous aider à mieux comprendre votre situation et de vous montrer qu’il existe des solutions pour surmonter cette épreuve. Soyez assuré que si vous souffrez de dépendance aux médicaments d’ordonnance, les médecins de notre clinique médicale privée de Vaudreuil sont là pour vous aider. 

Qu’est-ce que la dépendance aux médicaments sur ordonnance?

Tout d’abord, il est important que vous compreniez que la dépendance aux médicaments d’ordonnance n’est pas un choix. Elle se développe généralement lorsqu’une personne commence à abuser un médicament initialement prescrit pour des raisons médicales légitimes. Cette dépendance peut se développer rapidement et se caractérise par un besoin incontrôlable d’utiliser le médicament malgré les conséquences négatives que cela peut avoir sur la vie de cette personne. Ce comportement est similaire à celui observé dans l’usage de drogues illicites et peut entraîner une dépendance physique et psychologique sévère. 

Dans son Enquête canadienne sur l’alcool et les drogues (ECAD) de 2019 menée auprès de Canadiens âgés de 15 ans et plus, le Gouvernement du Canada a constaté que 23% des répondants ont déclaré avoir utilisé des médicaments psychoactifs (analgésiques opioïdes, stimulants, tranquillisants et sédatifs) au cours de l’année précédente. Parmi eux, 7% ont signalé un usage problématique de ces médicaments.

La dépendance aux médicaments sur ordonnance peut survenir de plusieurs manières :

  • Des analgésiques opioïdes tels que le fentanyl ou l’oxycodone sont pris à des doses plus élevées ou pendant des périodes plus longues que celles prescrites et entraînent ainsi une dépendance et des envies irrépressibles.
  • Des dépresseurs du système nerveux central (SNC) comme les benzodiazépines (Valium, Ativan), et les somnifères connus sous le nom de drogues Z deviennent addictifs lorsqu’ils sont utilisés pour gérer l’anxiété ou l’insomnie sur une longue période.
  • Des stimulants tels que l’Adderall, le Ritalin, le Concerta et le Dexedrine, prescrits pour des troubles tels que le TDAH, sont pris de manière abusive pour améliorer les performances scolaires ou professionnelles.

Lorsqu’une personne devient physiquement dépendante d’un médicament sur ordonnance, son corps s’adapte aux effets du médicament à un tel point que l’arrêt brusque peut entraîner des symptômes de sevrage.

Quels sont les médicaments sur ordonnance les plus couramment abusés ?

Au cas où vous vous poseriez la question sur les médicaments que vous prenez, voici une liste des médicaments sur ordonnance les plus addictifs classés par opioïdes, sédatifs et analgésiques, et stimulants:

Opioïdes

  • Oxycodone (OxyContin, Percocet)
  • Hydrocodone (Vicodin, Norco)
  • Codéine
  • Morphine (Astramorph, Avinza, Kadian, MS Contin, Oramorph SR)
  • Fentanyl (Sublimaze, Duragesic)
  • Mépéridine

Sédatifs et analgésiques

  • Benzodiazépines:
    • Alprazolam (Xanax)
    • Diazépam (Valium)
    • Lorazépam (Ativan)
    • Clonazépam (Klonopin)
  • Médicaments pour le sommeil (Drogues Z) (par exemple, Zolpidem, Ambien, Eszopiclone, Lunesta)
  • Carisoprodol (Soma)

Stimulants

  • Médicaments à base d’amphétamines (Adderall, Dextroamphétamine)
  • Méthylphénidate (Ritalin, Concerta)
  • Dexméthylphénidate
  • Lisdexamfétamine (Vyvanse par exemple)

Ces médicaments, bien qu’efficaces pour leurs usages médicaux prévus, présentent un fort potentiel de dépendance et d’abus. Lorsqu’ils sont pris de manière non conforme à la prescription, comme écraser les pilules pour les inhaler ou les injecter, ou prendre des doses plus élevées que celles recommandées, les risquent de dépendance augmentent. De plus, même une utilisation à court terme des opioïdes peut entraîner une dépendance. 

Qu’est-ce qui cause la dépendance aux médicaments sur ordonnance?

Au cours de mes nombreuses années de pratique, j’ai constaté que les troubles liés à l’usage de médicaments sur ordonnance peuvent est le résultat de divers facteurs. Comprendre les causes de cette dépendance est important pour une prévention et un traitement efficaces. Selon certaines études, certaines populations sont plus vulnérables à développer des dépendances.

Par exemple, les individus confrontés à des facteurs de stress importants ou à des événements traumatisants, ainsi que ceux qui ont des antécédents d’abus de substances ou de troubles mentaux, sont à risque plus élevé de se tourner vers les médicaments d’ordonnance comme solution, ouvrant ainsi la porte à la dépendance.

Voici quelques facteurs qui contribuent fréquemment à la dépendance aux médicaments sur ordonnance :

  1. Mauvais usage des médicaments prescrits: La prise de médicaments d’une manière non prévue par le médecin qui les a prescrits, par exemple en augmentant la dose, en utilisant l’ordonnance de quelqu’un d’autre ou en utilisant le médicament à des fins non médicales (par exemple pour se droguer).
  2. Dépendance physique: Certaines personnes peuvent développer une dépendance physique aux médicaments sur ordonnance. Avec le temps, leur corps peut s’adapter au médicament, ce qui entraîne une tolérance (besoin d’une plus grande quantité du médicament pour obtenir le même effet) et des symptômes de sevrage s’ils tentent d’arrêter.
  3. Facteurs psychologiques: Les troubles émotionnels ou mentaux, tels que l’anxiété, la dépression ou les traumatismes, peuvent pousser les individus à faire un usage abusif de médicaments sur ordonnance. Ils peuvent d’abord utiliser ces médicaments comme mécanisme d’adaptation pour soulager une douleur émotionnelle ou un stress.
  4. Prédisposition génétique: Certaines personnes peuvent être génétiquement prédisposées à la dépendance, ce qui les rend plus susceptibles de développer un trouble lié à l’utilisation de substances lorsqu’elles sont exposées à certaines drogues, y compris les médicaments sur ordonnance.
  5. Facteurs environnementaux: L’environnement d’une personne peut influencer de manière significative son risque d’abus de médicaments sur ordonnance. Ces facteurs comprennent la pression des pairs, l’accès aux médicaments et la présence d’antécédents familiaux de troubles liés à l’utilisation de substances.
  6. Traitement de la douleur chronique: Les personnes souffrant de douleurs chroniques peuvent se voir prescrire des opioïdes ou d’autres médicaments créant une dépendance pour soulager la douleur. Une utilisation prolongée peut conduire à un usage abusif et à une dépendance.
  7. Manque de sensibilisation: De nombreuses personnes sous-estiment les risques associés aux médicaments délivrés sur ordonnance. Des idées fausses sur la sécurité de ces médicaments contribuent à leur mauvaise utilisation.
  8. Stigmatisation et attitudes sociétales: La stigmatisation sociétale qui entoure la consommation de substances peut empêcher les individus de chercher de l’aide lorsqu’ils reconnaissent qu’ils font un mauvais usage des médicaments sur ordonnance, ce qui permet à la dépendance de s’aggraver.

La compréhension de ces facteurs peut vous permettre d’identifier vos risques en tant qu’individu et d’être plus à l’affût des signes et symptômes de la dépendance. 

Quels sont les signes et symptômes courants de la dépendance aux médicaments sur ordonnance?

Comme pour toute dépendance, il existe souvent des signes d’alerte clairs indiquant qu’une personne est aux prises avec un usage abusif de médicaments sur ordonnance. Si vous n’êtes pas certain d’être victime d’une dépendance, voici quelques signes qui pourraient vous aider à savoir si vous en souffrez. Sachez que reconnaître ces signes est une première étape courageuse vers le rétablissement : 

  • Vous continuez à prendre des médicaments même si votre état de santé s’est amélioré, en justifiant cette consommation par de vagues malaises.
  • Vous avez progressivement augmenté la dose et la fréquence de vos prises de médicaments pour obtenir le même effet.
  • Vous avez consulté plusieurs médecins pour obtenir des ordonnances et vous vous rendez dans différentes pharmacies pour les faire exécuter.
  • Vous ressentez des sautes d’humeur fréquentes ou marquées, des baisses d’énergie importantes ou des difficultés de concentration. Ces symptômes sont souvent liés au sevrage et peuvent inclure de l’anxiété, des nausées, des vomissements et la chair de poule.
  • Vous avez demandé ou pris des médicaments prescrits à une autre personne.
  • Vous avez négligé vos activités professionnelles, sociales et familiales, et peut-être même votre hygiène personnelle.

Vous avez tendance à dissimuler ou à nier votre consommation de médicaments, ou vous devenez défensif lorsqu’on vous interroge à ce sujet.

Vous êtes-vous reconnu ou avez-vous reconnu quelqu’un de votre entourage? La dépendance aux médicaments de prescription non traitée peut avoir des conséquences très graves. Elle peut notamment entraîner des surdoses accidentelles, des hospitalisations, des lésions organiques, des dépressions respiratoires, voire la mort. Le mélange de médicaments de prescription avec de l’alcool ou d’autres substances peut accroître encore plus les risques et la gravité de ces effets indésirables. Si vous avez besoin d’aide, sachez que nous sommes là pour vous épauler dans votre démarche et répondre à toutes vos questions. 

dépendance aux médicaments sur ordonnance

Traitement de la dépendance aux médicaments sur ordonnance

Heureusement, il existe de nos jours des traitements efficaces pour les patients tels que vous souffrant d’une dépendance aux médicaments de prescription. Plus tôt vous chercherez de l’aide, plus vite vous pourrez vous libérer de cette dépendance.

Voici ce à quoi vous pouvez vous attendre dans le cadre d’une thérapie contre la dépendance aux médicaments sur ordonnance:

Traitement médicamenteux

Les médicaments jouent un rôle essentiel dans le traitement de la dépendance aux médicaments sur ordonnance en atténuant les symptômes de sevrage, en prévenant les rechutes, en soutenant la santé mentale et en améliorant le rétablissement général.

Pour la dépendance aux opiacés, des médicaments comme la méthadone ou la buprénorphine-naloxone (Suboxone) peuvent être incroyablement efficaces lorsqu’ils sont prescrits et suivis par un médecin expérimenté. Ces médicaments réduisent l’état de manque et les symptômes de sevrage, ce qui vous permet de vous concentrer sur votre rétablissement. Ils sont souvent suivis de médicaments tels que la Naltrexone et le Vivitrol qui aident à bloquer le sentiment d’euphorie associé aux opioïdes après le traitement et à réduire les risques de rechute.

De même, pour la dépendance aux benzodiazépines, un processus de sevrage lent et médicalement supervisé est essentiel pour éviter des complications potentiellement mortelles. Votre médecin peut vous prescrire une dose décroissante du médicament ou un substitut, tel que le diazépam, pour faciliter la transition.

Sevrage supervisé

Dans certains cas, une hospitalisation de courte durée ou un programme intensif, tous les deux en externes dans des endroits qualifiés, peut s’avérer nécessaire pour gérer en toute sécurité votre processus de sevrage. Cela permet de s’assurer que vous receviez des soins médicaux et un soutien 24 heures sur 24 pour traiter tout symptôme aigu ou toute complication.

Traitements complémentaires

Bien que les thérapies assistées par médicaments puissent être très efficaces, elles doivent être associées à des approches non pharmacologiques pour obtenir les meilleurs résultats. Les traitements fondés sur des données probantes tels que la thérapie cognitive du comportement (TCC), la consultation individuelle et la participation à des groupes de soutien, peuvent vous aider à développer des stratégies d’adaptation et à modifier votre mode de vie, ce qui est nécessaire pour un rétablissement à long terme.

À notre clinique médicale privée, nous utilisons une approche globale pour traiter la dépendance aux médicaments sur ordonnance appelée thérapie assistée par des médicaments. Nous travaillons également étroitement avec d’autres professionnels du milieu afin d’établir un plan de traitement complet et efficace qui vous aidera à vous débarrasser de votre dépendance. Cette approche est conçue pour vous aider à gérer les symptômes de sevrage et les états de manque, afin que vous puissiez vous concentrer sur votre rétablissement sans la détresse physique et psychologique intense qui peut accompagner l’arrêt de la consommation de drogues. 

Prévention et réduction des risques

En tant que médecin de famille privé et spécialiste dans le traitement des toxicomanies, je pense que la prévention et la réduction des risques devraient être une priorité absolue en ce qui concerne la dépendance aux médicaments sur ordonnance. Voici quelques stratégies clés que nous utilisons dans notre clinique.

Sensibilisation et éducation

L’une des étapes les plus importantes de la prévention consiste à s’assurer que nos patients soient pleinement informés des risques potentiels associés aux médicaments qui leur sont prescrits. Nous discutons notamment avec eux de la probabilité de développer une tolérance, une dépendance et une accoutumance, ainsi que de l’importance de respecter scrupuleusement les instructions de dosage.

En transmettant ces connaissances aux patients, nous les encourageons à être vigilants quant à l’utilisation de leurs médicaments et à aborder de manière proactive toute préoccupation avec leurs prestataires de soins de santé.

Réglementation des prescriptions

En tant que spécialiste en médecine familiale, je travaille en étroite collaboration avec mes collègues pour respecter strictement les lignes directrices et les meilleures pratiques lorsqu’il s’agit de prescrire des médicaments à haut risque. Il s’agit notamment de surveiller de près la durée et le dosage des opioïdes, des benzodiazépines et d’autres médicaments susceptibles de créer une dépendance.

Lorsque cela est possible, nous donnons la priorité à des approches thérapeutiques alternatives, telles que la gestion de la douleur sans opioïdes, la thérapie cognitivo-comportementale pour l’anxiété ou des options non pharmacologiques pour les problèmes de sommeil. En adoptant une approche plus prudente et holistique de la gestion des médicaments, nous pouvons minimiser les risques de dépendance. 

En terminant

La dépendance aux médicaments sur ordonnance est une question complexe et difficile que vous n’avez pas à affronter seul. Avec la bonne approche, il est possible de la traiter et de la prévenir efficacement. Tout patient devrait se sentir en confiance de discuter honnêtement avec son médecin de toute préoccupation ou difficulté rencontrée avec les médicaments qui lui sont prescrits. En retour, un docteur doit être attentif aux signes de dépendance et se montrer proactif en communiquant avec son patient les risques et l’utilisation appropriée des médicaments susceptibles de créer une dépendance.

À la Clinique Médicale Santé+, une clinique médicale privée située à Vaudreuil, nous nous engageons à fournir à nos patients les soins compatissants et fondés sur de vraies données dont ils ont besoin pour surmonter leur dépendance et retrouver leur santé et leur bien-être.

Peu importe où vous trouvez dans votre cheminement, je vous encourage à communiquer avec nous ou un professionnel de la santé de votre collectivité. En tant que professionnels, nous sommes là avant tout pour vous aider et non pour vous juger. Si vous le désirez, nous pourrons vous proposer un plan de traitement des dépendances aux substances qui vous conviendra et mènera éventuellement à votre rétablissement.

N’oubliez pas que vous n’avez pas à affronter ce combat seul. Nous sommes là pour vous guider à chaque étape.

Pour obtenir plus d’informations et de ressources sur les opioïdes et la dépendance aux opioïdes, visitez la page suivante sur Opioïdes sur le site du Gouvernement du Canada. Vous y trouverez des informations précieuses qui pourraient vous aider dans votre parcours vers votre rétablissement.